Du 15 au 17 janvier 2024
20:00 à Panopée
Billet unique 20€ – Réduit 14€ – Adhérent 10€
Distribution
De Pierre Koestel librement inspiré de Balzac
Mise en scène Jérémy Ridel
Avec Charlotte Berthemet, Daniel Monino, Simon Rembado, Angèle Peyrade et Laure Prioul
Dramaturgie Chloé Lavalette et Pierre Koestel
Scénographie Cerise Guyon
Création costumes Gwladys Duthil
Création musicale David Hess
Création lumière Jérôme Baudouin
Production Camille Fabre et Louison Bergman
Diffusion Loyse Delhomme
Administration Habib Khayat
Le spectacle
Toutes les familles ont leur « Bette » : ce vilain petit canard, qui a raté la marche de l’ascension sociale et sur qui, à cause d’habitudes différentes ou de ressources plus modestes, ses propres proches posent un regard paternaliste, mi-jugeant mi-apitoyé… Mais que révèle ce regard de la structure même de la famille, dont certains disent qu’il serait temps de l’abolir ?
Réécriture contemporaine du roman éponyme de Balzac, La Bette évoque la revanche de Lisbeth, une femme de classe populaire humiliée par la famille de sa cousine, Adeline Hulot, élevée en société par un mariage avec un homme politique. Alors que Bette, considérée comme une vieille fille par son entourage qui l’exploite, s’est enfin trouvé un amoureux, celui-ci est séduit par Hortense, la fille d’Adeline et Hector, et un mariage est arrangé à son insu.
La pièce commence en marge de la cérémonie, alors que la trahison est consommée : c’est le début d’une longue et cruelle vengeance, d’une poussée révolutionnaire qui conduit la protagoniste – soutenue par un autre « homme du peuple » maltraité par les Hulot, René Crevel – à pousser sa propre famille à la déchéance, jusqu’à frôler la démesure.
La Bette, c’est aussi l’histoire de l’aveuglement d’une épouse et de la prise de conscience d’une fille sur la figure banale mais délétère d’un de ces « bons pères de famille » décrit récemment par Rose Lamy, journaliste et autrice féministe qui dénonce l’impunité réservée, encore de nos jours, aux hommes « respectables » issus de la bourgeoisie1.
Méditation sur la corruption des élites à l’heure de #Metoo, l’écriture de Pierre Koestel, lauréat du Grand prix de littérature dramatique pour son texte Après nous les ruines, dépouille la « Cousine » balzacienne de ses relents misogynes et racistes pour dévoiler la violence de classe dans toute sa banalité, ici au sein d’une même famille.
– Chloé Lavalette (dramaturge)
1 Rose Lamy / Préparez-vous pour la bagarre, En bons pères de famille, JC Lattès, 2023.
L'équipe
Né en 1988 à Djibouti, Jérémy Ridel se forme à l’Institut d’Études Théâtrales de la Sorbonne Nouvelle et aux conservatoires du centre et du onzième arrondissement de Paris. Il suit par ailleurs l’Atelier du Lundi dirigé par Claude Duparfait au Théâtre National de la Colline. Il met en scène Le Legs de Marivaux en 2011, repris en 2012 au Festival Théâtre en Liberté. Il crée par la suite deux versions d’Electre , La Ménagerie (d’après la Ménagerie de verre de Tennessee Williams), et Médée de Corneille. La Fausse Suivante a été jouée au Théâtre de Vanves dans le cadre du Festival Préliminaire #2 et au 104 dans le cadre du Festival Impatience. Il travaille comme intervenant artistique auprès du Théâtre national de la Colline dans le cadre du projet Éducation et Proximité (2015-2020) et auprès du Théâtre du Châtelet dans le cadre du projet FabCA (2019 – 2021). Il est par ailleurs Lauréat du Programme Internationales Forum 2016 du Theatertreffen de Berlin.
Coproductions et soutiens
Coproduction - Le Hublot - Collectif Spécimens, Théâtre de Vanves - Scène conventionnée d’intérêt national « Art et création » pour la Danse et les écritures contemporaines à travers les arts.
Soutiens - le Ministère de la Culture - Direction régionale des affaires culturelles d’Île-de-France.
Plus d'infos
Crédit photos : Jérémy Ridel