Mise en scène Juliette Navis
Jeu Laure Mathis
Dramaturge Nils Haarmann
Aide à l’écriture Philippe Couture et Douglas Grauwels
Créateur son Antoine Richard
Créateur lumière Fabrice Ollivier
Scénographe Arnaud Troalic
Chorégraphe Romain Guion
Création costume Pauline Kieffer
Création maquillage/coiffure Maurine Baldassari
Administration /Production Kelly Angevine
La mort n’existait pas dans mon paysage d’enfant. Puis un jour, sans que l’on m’ait crié gare, je me suis retrouvée devant un corps mort. Celui de ma grand-mère. J’ai été saisie et ma gorge s’est immédiatement nouée. Un effroi a envahi mon être. Les larmes ont jailli, sans crier gare elles non plus. Je ne pleurais pas de tristesse. Je pleurais ma peur de mourir. Ma mère, elle, ne disait rien.
Et après ? Rien. Toujours pas un mot.
Ce silence m’a forcée à enfouir ma peur pour continuer à vivre.
Avec ce spectacle, je voudrais questionner ce réflexe d’enfouissement, qui n’appartient pas à ma mère, mais plutôt à notre société contemporaine occidentale.
Est-il possible d’apprendre à mourir ?
Jean-Claude Ameisen, chercheur en biologie, a travaillé sur un phénomène qui s’appelle l’apoptose ou encore, la mort programmée cellulaire. Il explique que dès les premiers jours qui suivent notre conception, la mort cellulaire joue un rôle essentiel dans la sculpture de nos métamorphoses successives. Nous commençons donc à mourir dès notre naissance. Chaque jour, plusieurs dizaines de milliards de nos cellules s’autodétruisent, et sont remplacées par des cellules nouvelles. Et nous sommes, à tout moment, pour partie en train de mourir et pour partie en train de renaître.
Dans la société cellulaire, la vie semble nécessiter la présence continuelle des autres et ne pouvoir être conçue que comme un événement collectif. Le destin de chaque cellule dépend en permanence de la nature des liens provisoires qu’elle a tissés avec son environnement.
A l’instar des cellules qui nous composent, Céline fait face à son besoin des autres au moment où elle sent qu’elle va devoir partir. Elle a peur mais va chercher des moyens d’apprivoiser ce qui l’étouffe depuis trop longtemps. Son ostéopathe lui a dit qu’à force de silence, un nœud s’est créé dans sa gorge et l’empêche de chanter. Alors elle parle.
Mais petit à petit la parole se fait plus rare. L’oubli commence son travail et quelque chose déraille. J’imagine le spectacle comme une tentative d’étirer le temps. Une performance dans laquelle l’actrice devra se dépouiller, se ralentir, oublier de parler, vieillir et s’endormir.
Actrice, réalisatrice et metteuse en scène, Juliette Navis se forme au Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique de Paris où elle rencontre le metteur en scène Arpad Schilling avec qui elle collabore pendant six ans et développe une écriture de plateau. Après avoir travaillé au sein du collectif La Vie brève, elle fonde en 2016 sa propre compagnie, Regen Mensen, du nom de la pièce qu’elle présente avec Douglas Grauwels. Parallèlement à son projet de film tiré de sa pièce La Timidité des Arbres (2016), elle se lance dans la mise en scène d’une trilogie qui interroge le rapport conquérant de l’homme à son habitat, à travers les thématiques de l’argent avec J. C., premier volet créé en 2019, de la mort avec Céline, pour s’attaquer au sexe dans un troisième volet à venir.
Crédit photos : Juliette Navis
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