Chorégraphie Marcela Santander Corvalán
Créé en collaboration et interprété par Bettina Blanc Penther, Erwan Ha Kyoon Larcher, Luara Raio, Marcela Santander Corvalán
Collaboration artistique Carolina Mendonça
Composition musicale Gérald Kurdian
Création sonore Vanessa Court
Lumière et espace Leticia Skrycky
Costumes Marine Peyraud
Production, diffusion, administration Fabrik Cassiopée – Manon Crochemore & Manon Joly
Bocas de Oro est né d’un souvenir sonore. Un souvenir qui est resté dans la tête de Marcela Santander pendant des semaines. Une percussion incessante et trouble.
Puis, une mythologie est venue embrasser ce son : celle de la porte du soleil dans la civilisation pré-inca de Tiwanaku sur le site de Kalasasaya* en Bolivie.
Entre les ruines et les pierres de cette porte millénaire, il y aurait un secret qui permettrait de sauver l’humanité en danger lors de la fin du monde.
De quoi ce mystère serait-il composé ? Comment voyager dans le temps et dans l’espace pour écouter ces pierres ? Comment reconstruire, inventer et toucher ces pratiques collectives ?
Bocas de Oro est imaginé comme un territoire impur avec des corps qui voyagent dans le temps par la fiction, traversés dans la danse et dans la voix par des mémoires anciennes et des technologies multiples. Les interprètes créent des pratiques d’affection, de proximité, d’écoute et d’interdépendance. Être proche entre eux, avec leurs désirs et leurs mémoires, comme un besoin de frapper pour imaginer ensemble ce futur possible.
*Ce peuple pré-inca a existé de 500 avant JC jusqu’au XVe siècle au sud-ouest du lac Titicaca, aujourd’hui Bolivie. Cependant avant la colonisation espagnole, cette civilisation s’étalait dans l’actuelle Bolivie ainsi qu’au nord du Chili sud, au Pérou et à l’ouest de l’Argentine.
En 2019, durant une manifestation contre le gouvernement à Santiago au Chili, Marcela Santander Corvalàn assiste à une scène – des centaines de manifestants se relayant pour taper en rythme sur la surface métallique d’un bâtiment avec des pierres – qui réveille en elle une mémoire physique lointaine. Ces pierres arrachées des trottoirs deviennent alors le point de départ pour remonter le temps et le cours de l’histoire jusqu’à Tiwanaku en Bolivie, où se trouve la Puerta del Sol (Porte du Soleil), un monolithe millénaire qui, selon la légende, renferme un secret qui permettrait de sauver l’humanité lors de la fin du monde. Avec Bocas de Oro, la danseuse et chorégraphe propose de se mettre à l’écoute de ses pierres à la recherche de nouvelles mythologies et de raviver les récits ancestraux qui dorment dans les corps pour leur donner chair et voix.
La chilienne Marcela Santander propose Bocas de Oro. Née de la légende du peuple pré-inca Tiwanaku qui veut qu’un secret pouvant sauver l’humanité de la fin du monde se trouve caché entre les pierres de la Porte du Soleil, et du son lancinant de pierres frappées lors d’une manifestation chilienne, cette pièce jette quatre interprètes à l’assaut de secrets minéraux. Et si notre salut résidait dans nos fragilités, dans notre résistance aux normes ?
Elles vont chercher la transe par des gestes répétitifs ou danser de joie, des tissus à la main comme lors d’un bal traditionnel. Elles vont former un cercle, chanter, s’aimer et peut-être essayer de transformer la pierre en or. Tout ne s’explique pas. Une part d’énigme persiste, comme dans la légende de la Porte d’Or et son mystère minéral.
Parmi cette programmation foisonnante, notre curiosité se portera sur Bocas de Oro, première pièce de groupe de la chorégraphe Marcela Santander Corvalán. Le point de départ de cette création est le mythe de la Porte du Soleil en Bolivie. Avec l'achat d'une place pour le spectacle Bocas de Oro, il sera possible de participer à l'atelier que la chorégraphe donnera le 25 mars de 14h à 16h.
Née au Chili, Marcela Santander Corvalán se forme à la danse-théâtre à la Scuola d’Arte Dramatica Paolo Grassi de Milan, puis à la danse contemporaine au Centre national de danse contemporaine d’Angers, sous la direction d’Emmanuelle Huynh. En parallèle de sa formation, elle étudie l’histoire à l’Université de Trento en Italie et obtient une licence en danse à l’Université Paris-8. En 2016 elle participe à Danceweb programme, dans le cadre du festival Implulstanz à Vienne.
Depuis 2011, elle collabore en tant qu’interprète avec les chorégraphes Dominique Brun Sacre #197 (2012) et Sacre #2 (2014) et Faustin Linyekula Stronghold (2012). Julie Nioche Nos amours (2017), Ana Rita Teodoro Plateau (2017) et Fofo (2018) Volmir Cordeiro L’oeil, la bouche et le reste (2017) et Trottoir (2019), Mylène Benoit Archée (2021).
Elle travaille également en collaboration avec le chorégraphe Mickaël Phelippeau : Chorus (2012), Pour Ethan et Set-Up (2014), Kritt (2016), Footballeuses (2017) et pour la direction artistique de la manifestation À DOMICILE à Guissény en Bretagne jusqu’à en 2019.
Elle développe ses propres projets depuis 2014, date à laquelle elle entame une association avec le Quartz, scène nationale de Brest, qui lui offre un terrain d’expérimentation propice à la mise en oeuvre de projets personnels. En février 2015, elle co-signe avec le danseur et chorégraphe Volmir Cordeiro la pièce Époque. En mars 2016 elle crée son premier solo Disparue. En juillet 2017 elle propose MASH, projet cosigné avec la chorégraphe italienne Annamaria Ajmone. En novembre 2019 elle crée Quietos au manège, scène nationale de Reims dans le cadre du festival Born to be alive. En 2020, suite à une invitation de la péniche la POP à Paris, elle signe avec Hortense Belhote une conférence performée sur le thème de l’écoute intitulée CONCHA – Histoires d’écoute. Elle prépare actuellement sa prochaine pièce, Bocas de Oro, prévue pour octobre 2022.
Depuis plusieurs années, Marcela Santander Corvalán porte une attention particulière au partage de sa pratique chorégraphique. Elle est actuellement impliquée dans plusieurs projets participatifs au long cours, auprès de publics divers : Empowering Dance #2 avec la Briqueterie CDCN du Val-de-Marne, Assemblé avec le CN D – Pantin, et la transmission de sa pièce Quietos aux étudiant.e.s de l’Université de La Rochelle avec La Manufacture – CDCN.
La création de sa compagnie Mano Azul en 2021 s’accompagne d’un désir de développement de cet axe pédagogique, proposant et déployant ces projets participatifs en étroite collaboration avec les lieux de diffusion. Mano Azul est également pensée comme un lieu d’accueil, de valorisation et de réflexion avec le groupe de collaborateur·ice·s et artistes multidisciplinaires qui la compose ; elle propose ainsi de présenter, en parallèle des pièces de la compagnie, les différents projets de ces derniè·re·s (DJ set, pièces chorégraphiques, expositions, films, publications).
Marcela Santander Corvalán a été artiste associée au Quartz, scène nationale de Brest de 2014 à 2017. Elle est actuellement artiste associée à La Manufacture, CDCN Nouvelle-Aquitaine Bordeaux • La Rochelle dans le cadre du dispositif soutenu par le ministère de la Culture.
Crédit photos : Fernanda Tafner
Réalisation du site internet : PixelPoetry [ www.pixelpoetry.fr ]
Conception graphique : Beolitik [ www.beolitik.com/ ]
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